Si vous souhaitez que l’agression sexuelle fasse l’objet d’une enquête, il est recommandé de procéder à un examen médico-légal dans le délais le plus court possible suivant l’agression.
Pour réaliser cet examen dans les meilleures conditions : évitez le plus possible de vous doucher ou de changer de vêtements. Pour les marins, cela sera probablement difficile, mais sachez que des preuves médico-légales peuvent toujours être recueillies jusqu’à 7 jours après l’agression, même après avoir pris une douche et changé de vêtements. Les sous-vêtements portés dans les 24 heures suivant une agression sexuelle peuvent également constituer une preuve médico-légale, même si vous avez pris une douche pendant cette période. Si vous le pouvez, mettez de côté les vêtements portés après l’agression sans les laver.
En tant que marin, il est peu probable que vous puissiez organiser l’examen médical sans l’aide du capitaine et de l’agent. Si vous ne souhaitez pas en discuter avec le capitaine, vous pouvez essayer de contacter le centre des gens de mer local par exemple pour demander de l’aide pour obtenir un rendez-vous dans une Unités Médico-Judicaires (UMJ). Nous pouvons aussi vous y aider.
Même si vous ne souhaitez pas subir d’examen médico-légal, vous devriez toutefois envisager de consulter un médecin car vous pourriez présenter un risque de grossesse ou d’infections sexuellement transmissibles.
Fin 2021, les ministres chargés de la santé, de la justice et de l’intérieur ont co-signé une circulaire sur le déploiement des dispositifs d’accueil et d’accompagnement des victimes de violences conjugales, intrafamiliales et/ou sexuelles au sein des établissements de santé publics ou privés.
Désormais, les Unités Médico-Judicaires (UMJ) ont la possibilité de mettre en place le recueil de preuves sans dépôt de plainte. Concrètement, il s’agit d’une avancée permettant à une victime majeure de violence conjugale, sexuelle et/ou intrafamiliale de consulter un médecin même si elle ne souhaite pas déposer plainte dans l’immédiat. Ce médecin l’examinera, établira un certificat médical et fera des prélèvements si nécessaire. Si la victime porte plainte, les preuves recueillies pourront être utilisées ultérieurement dans le cadre de la procédure judiciaire.