En 2013, l’OMI a produit des directives sur la préservation et la collecte de preuve à bord. Elles formulent des recommandations pour les navigants responsables de cette tâche, qui ne sont pas des enquêteurs professionnels.
Le Capitaine peut être la personne responsable de la collecte de preuve. Si le Capitaine est l’auteur de l’infraction, vous pouvez demander l’aide d’un autre membre d’équipage de confiance (de préférence un officier supérieur) pour vous aider à protéger autant de preuves que possible, ou le faire seul.e.
Ces recommandations concernent, entre autre :
- ce qu’il faut porter lors de la manipulation des preuves
- comment manipuler les objets contaminés par du sang ou du sperme
- comment emballer les vêtements et la literie
- comment prendre des photos
Suivre ces recommandations constitue le meilleur moyen de conserver ces preuves compte-tenu des ressources limitées disponibles en mer. Montrer que vous, ou un autre membre de l’équipage, avez suivi ces directives sera un atout dans la suite de la procédure.
Votre sécurité immédiate doit être prioritaire, si le Capitaine est l’auteur du crime et découvre que vous conservez des preuves pour une enquête, vous pourriez vous mettre en danger. Soyez vigilant.e.
Il convient de noter que les lignes directrices soulignent également à plusieurs reprises la nécessité de soins médicaux pour les personnes ayant subi l’agression.
Le traitement des victimes d’agression sexuelle par leurs compagnies maritimes et leurs collègues d’équipage est loin d’être optimal (voir l’enquête menée par Saferwaves). Il peut donc être utile d’avoir ces directives de l’OMI à portée de main lorsque vous traitez avec la direction à bord ou à terre.